Pause café - périphrases, quand on n'ose dire l'indicible

Publié le par GLAD


Une expression populaire dit : je ne l’ai pas en odeur de sainteté… En gros, je ne le supporte pas… C’est fou ce qu’une périphrase (péri signifie autour)  peut exprimer de choses, qui plus est, non dites !

 Par exemple :

 
Je ne vais pas tourner autour du pot, ni passer par quatre chemins : Assez d’avaler des couleuvres. Je refuse de boire le calice jusqu’à la lie. J’ai tenté de briser la glace, sans succès. Après avoir cherché midi à quatorze heures et passé un coup de fil où je me suis faite passée à tabac, j’ai tout envoyé baladé. Le risque majeur est de jeter le bébé avec l’eau du bain ou courir deux lièvres à la fois. Pour moi, couper les cheveux en quatre, c’est chercher la petit bête ca me fait pêter un câble. Il y a anguille sous roche… C’est décidé, je me mets au vert pour y voir plus clair.

 
 Traduction :

 Je serai direct : Assez d’accepter quelque chose de difficile. Je refuse de continuer à souffrir. J’ai entamé une discussion, sans succès. Après m’être compliquée la vie et téléphoné à quelqu’un qui a provoqué une violente bagarre, je n’étais pas d’accord. Le risque majeur est de tout rejeter en bloc et de se disperser. Pour moi, trop analyser, c’est être pointilleux et je ne le supporte plus. Quelque chose n’est pas clair. C’est décidé, je prends du recul pour y voir plus clair.

  Marrant non ?

 Mais que se passe-t-il lorsqu’on choisit délibérément d’utiliser des périphrases ? Que veut-on cacher ? Pourquoi imager une discussion ?

J’ai entendu quelqu’un samedi qui disait : lorsque tu veux réprimander quelqu’un durement, un truc efficace : prends l’accent du midi ! Ca passe beaucoup mieux !

 Genre tu veux dire :

 Eh mon gars, t’es fou ou quoi ? C’est n’importe quoi ce que tu fais, tu travailles comme un porc !

Avè l’asseng du midieu, ca donneu ca oh :

Vé peuchère ! T’es dingeu toi ! C’est vraimeng n’importeu quoi vé ! Tu travailleu comm’ung cochong !

 Essayez, ca marche !

 Périphraser, c’est tenter de faire passer la pilule… oups, ca y est, encore une… c’est tenter de dire quelque chose sans heurts, si possible. Heurts pour soi-même ou pour l’autre. Je ne sais pas vous, mais moi, je n’aime pas du tout, mais pas du tout les conflits, justifiés ou non d’ailleurs. Alors avec ces deux moyens (périphrases et accent du midi), vous avez deux « armes » pour ne pas heurter trop…

 Larguez les amarres et hissez haut… oups… on y va et bon courage

 
GlàD

 

 

Publié dans Je de maux

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